La Red Epic
est la plus connue des caméras de cinéma numérique. Prennant en 2011 la succession de sa grande sœur la RED One, l’Epic est équipée du nouveau capteur CMOS 5K Mysterium-X de taille similaire à celle de la fenêtre Super 35mm, qui permet l’utilisation de nombreuses optiques de cinéma « classiques » à monture PL ou B4, 35mm ou 16mm, mais aussi les montures Canon EF et Nikon F. Le capteur est échantillonné sur 14 bits et est Bayérisé, ce qui veut dire que tous les pixels n’ont pas les 3 valeurs Rouges Vert et Bleu, mais elles sont capturées en alternance, les couleurs étant ensuite interpolées (nous reviendront sur ce procédé plus tard). La résolution réelle est moindre. Sur un capteur 4K, la résolution réelle sera 2K. Mais il sera possible de reconstituer un signal 4K en reconstruisant les couleurs à partir des pixels environnants, c’est pour cela que la RED est dite avoir une résolution de 4K.
John Galt, Vice-Président de Panavision explique très bien ces différences dans unexcellent article(en anglais) .
La RED Epic en rig 3D (2 caméras et un miroir)
La RED enregistre en RAW compressé (REDCODE), 12 bits ou 16 bits, utilisant un algorithme à ondelettes. Le support d’enregistrement est le REDMAG (support SSD).
L’Epic a la particularité d’être un design modulaire, réponse de la firme à l’entrée sur le marché détonnante des appareils photos réflex numériques (voir plus bas). Ainsi, on peut changer : les optiques, le capteur selon différentes tailles, ainsi que le « cerveau » l’électronique de traitement d’image. Différents modules devraient arriver bientôt, comme les capteurs Monstro (6K et plus) etc…
Du fait de sa légèreté, la Red Epic est avantageuse pour les tournages en 3D (qui nécessitent l’utilisation de 2 cameras montées sur un rig 3D), comme c’est le cas actuellement avec « Le Hobbit » de Peter Jackson.
